À PROPOS
Enfant, j’étais une bavarde.
En grandissant, je suis devenue une communicante.
Tout le monde a un don. Certains sont capables de toucher leur nez avec leur langue. D’autres connaissent toute la numérotation des départements français. Double don, ils savent généralement faire la différence entre un département et une région. Ma souplesse n’est pas spectaculaire. Je ne suis pas spécialement à l’aise avec les chiffres, et je n’ai aucun sens de l’orientation - c’est long comme lacune. Moi mon cadeau, ce sont les mots.
Primaire, trop pipelette, ma maîtresse de CP me cloue régulièrement le bec avec du gros scotch pour pouvoir en placer une. Une autre époque ! Collège, fascination pour le dictionnaire des synonymes, les figures de style en général, les contrepèteries en particulier. Université : si seulement le concours d’éloquence avait donné autant de crédits que le droit constit’… Premiers boulots : rédaction des lettres de motivation des copains. Tiens, aider les autres à parler d’eux-mêmes et à exprimer leurs idées, transmettre des informations… Ça peut être quoi ça comme métier ?
Sérieusement créative
Ça aurait pu être le journalisme, c’est devenu la communication. J’ai commencé comme responsable communication du groupe indépendant d’un Chef Étoilé bourguignon que j’ai accompagné près de 5 ans jusqu’à son développement en Asie du Sud Est. À la mousson, j’ai préféré le grand froid québécois et je me suis installée 3 ans à Montréal où j’ai rejoint une agence publicitaire. De retour en France en 2015, j’ai d’abord travaillé 2 ans comme consultante avant d’intégrer une agence de branding lyonnaise que j’ai quitté en 2020 pour exercer de nouveau solo.
De mes études en sciences politiques, je garde la curiosité de questionner, le réflexe d’analyser, le goût pour les essais engagés et les argumentaires ni trop courts ni trop longs qui convainquent. Depuis mon enfance, j’ai fait du défaut de bavardage une qualité puis une expertise : mettre en récit. Buvez un vin. Ou buvez un vin raconté en cave par son vigneron, de la typicité des sols et du climat où ses raisins ont poussé au choix des fûts qui participent au développement de certains arômes. Même vin, mais qui n’aura finalement pas la même saveur, et dont vous ne vous souviendrez pas de la même façon. C’est ça mon boulot : écrire des histoires qui restent en mémoire.
PS. Avouez, vous avez essayé de toucher votre nez avec votre langue ?
PPS. Et les deux contrepèteries, vous les avez ?